Ce sont deux grosses bêtes du monde des affaires qui ont furieusement «envie de se faire plaisir et de faire des coups ensemble», confie un proche. Touchant. Voilà donc que Bernard Arnault, le PDG de LVMH, et le financier belge Albert Frère ont décidé de s'associer pour créer une structure d'investissement commune, dotée d'une capacité financière d'un milliard d'euros (500 millions d'euros chacun).
Ensemble, en dehors des contraintes de leurs groupes cotés en Bourse (LVMH pour Arnault et CNP pour Frère), à travers leurs holdings et fortunes personnelles, ces deux-là veulent «accompagner dans leur développement des sociétés principalement européennes». A la faveur d'opérations de prise de participation, de rachat boursier ou de LBO (leverage buy out, ou reprise d'entreprise par les salariés). Les cibles ? Des entreprises ou des groupes de quelques centaines de millions d'euros appartenant à des secteurs variés, des nouvelles technologies à l'industrie classique, pourvu qu'il y ait de la productivité à dégager et de l'argent à gagner. «De belles affaires, des pépites sous-évaluées à redresser avec des effets de leviers importants», explique un proche de ce dossier. «Plusieurs projets font d'ores et déjà l'objet d'une étude approfondie et pourraient faire l'objet d'annonce dans les semaines ou les mois qui viennent», ont fait savoir hier le groupe Arnault. Le milliardaire français a lui même pas mal pratiqué l'activité de capital-investissement