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Libération

Tata tâte plus d'acier

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Le rachat du sidérurgiste européen Corus par l'indien Tata Steel consacre l'expansion ahurissante de cet immense holding.
publié le 21 octobre 2006 à 23h46

New Delhi de notre correspondant

C'est la plus grosse acquisition jamais réalisée à l'étranger par une entreprise indienne. Pour la coquette somme de 6,4 milliards d'euros, Tata Steel, filiale du célèbre conglomérat Tata Sons, est sur le point de racheter le sidérurgiste anglo-néerlandais Corus, classé au 9e rang mondial du secteur et employant plus de 45 000 personnes en Europe. Après deux semaines de suspense, le président de Corus, Jim Leng, a en effet annoncé, vendredi, que son groupe était favorable à l'offre publique d'achat présentée par Tata Steel, qui ­ bien qu'il soit beaucoup plus petit que Corus ­ représente, selon lui, «le bon partenaire, au bon prix, au bon moment, et dans les bonnes conditions». Les deux entités sont de fait largement complémentaires, Corus disposant d'importantes capacités de production et de distribution en Europe tandis que Tata Steel bénéficie, lui, d'importantes ressources naturelles dans son pays d'origine. Une fois concrétisée, cette OPA amicale donnera naissance à un géant d'une capacité de 25 millions de tonnes par an, soit le 5e groupe sidérurgique mondial.

Internationalisation. Ce mariage indo-européen consacre la montée en puissance de l'Asie dans le secteur de l'acier, qui pousse les différents acteurs à la consolidation afin de réduire les coûts de production, sur le modèle de la fusion Mittal-Arcelor. Mais, au-delà des spécificités de la sidérurgie, il illustre aussi l'appétit grandissant des groupes indiens sur la scène i