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Libération

La Société générale entend bien compter en Chine

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La banque française bataille depuis un an, face à l'américain Citigroup, pour l'achat de la Guangdong Bank.
publié le 23 octobre 2006 à 23h47

Pékin de notre correspondante

Jacques Chirac sauvera-t-il la Société générale en Chine ? La banque française, embarquée depuis plus d'un an dans un duel au couteau avec l'américain Citigroup pour l'achat de la Guangdong Bank, y croit encore. «On travaille jour et nuit sur ce dossier, confie un cadre local stressé et impatient de voir arriver l'escouade de l'Elysée à Pékin, mercredi. L'enjeu est énorme pour la France.» Dans le panier présidentiel, outre les habituels Airbus, TGV et réacteurs nucléaires, le dossier bancaire est une nouveauté. Lao Chirac (Vieux Chirac), comme on l'appelle à Pékin, aurait l'intention de peser de tout son poids respectable. «Les anciens sont admirés et écoutés, ici, raconte un observateur de la vie économique pékinoise. Surtout lorsqu'ils terminent leur carrière.» Du côté de Citigroup, on laisse entendre que les jeux sont faits, le champagne serait déjà dans les verres. Une intervention discrète de Lao Bush, (George Bush père) n'y serait pas étrangère. Les Chinois n'ont, pour l'instant, rien annoncé.

Symbole. Pourquoi tant d'appétit pour une banque locale tout en bas de l'empire du Milieu, endettée et soupçonnée d'être corrompue, comme la plupart des établissements bancaires chinois ? Le ticket d'entrée, presque 3 milliards de dollars, n'est pas donné. Mais on est en Chine, eldorado du commerce mondial. La province de Canton et du Guangdong, c'est 90 millions d'habitants, un PIB presque égal à celui de la France, 11 % de