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Les Vingt-Cinq sommés de réviser leurs quotas de CO2

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Bruxelles accuse les Etats membres de surévaluer leurs droits à polluer.
publié le 24 octobre 2006 à 23h48

Un marché d'échange qui fait «pschiiit» n'intéresse personne. C'est le cas de la bourse au CO2 européenne, rendue inopérante par des quotas d'émission de CO2 jugés trop généreux vis-à-vis des industriels. Le commissaire européen à l'environnement, Stavros Dimas, a donc demandé hier aux Etats membres de revoir leurs plans nationaux d'allocation de quotas de CO2 (les Pnaq) pour la période 2008-2012, qu'il trouve trop laxistes.

«Les 17 premiers plans qui nous ont été notifiés proposent un chiffre d'émission [annuel] de 15 % supérieur aux émissions réelles dans ces Etats en 2005», a déploré Stavros Dimas, en marge d'une rencontre des ministres de l'Environnement de l'UE à Luxembourg. Bruxelles souhaitait pourtant une diminution globale des quotas d'émission de 6 % pour les Vingt-Cinq. L'admonestation de Stavros Dimas intervient après que la Commission européenne a lancé des procédures d'infraction mi-octobre contre neuf pays qui tardaient à présenter leurs nouveaux Pnaq : la République tchèque, le Danemark, la Hongrie, la Finlande, l'Italie, le Portugal, la Slovénie, l'Espagne et l'Autriche.

Le marché européen des permis d'émission est le principal outil permettant aux Etats membres de lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. La bourse de carbone permet aux plus polluants d'acheter des «droits à polluer», exprimés en tonnes de CO2, aux moins polluants. Ouvert le 1er janvier 2005, ce marché concerne pour l'instant les sec