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La grogne des inspecteurs du travail

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Alors qu'étaient célébrés les 100 ans du ministère du travail mercredi, deux à trois cents inspecteurs du travail manifestaient, à l'appel de 5 fédérations syndicales, contre le plan de Modernisation et de développement présenté en mars par le
par Sonya FAURE
publié le 25 octobre 2006 à 7h00

A l'intérieur, dans le Carrousel du Louvre, Bernard Thibault, François Chérèque, Laurence Parisot ou Jacques Delors célébraient les 100 ans du ministère du travail. A deux pas, dans la rue, deux à trois cents inspecteurs du travail manifestaient, à l'appel de 5 fédérations syndicales, contre le plan de Modernisation et de développement de l'inspection du travail, présenté en mars dernier par le ministre délégué à l'emploi Gérard Larcher.

Il prévoit la création de 700 postes entre 2007 et 2010 (une progression de 50% des effectifs, pour remettre l'administration française au niveau de ces voisins européens) et le renforcement des sanctions administratives pour donner «plus de moyens d'action et de dissuasion aux agents» qui les utiliseront contre les employeurs fautifs. Mais il veut aussi centraliser et spécialiser les contrôles. Les inspecteurs devront s'atteler en priorité aux grandes causes nationales. Aujourd'hui: la santé au travail et la lutte contre le travail illégal. Une vision du métier trop étroite selon les cinq fédérations syndicales qui ont appelé à la grève. Propos de manifestants.

Luc Béal-Rainaldy, secrétaire général du Snu-Tef, rattaché à la FSU, qui a appelé à la grève :
«Evidemment, la santé au travail est un thème essentiel. La question de l'amiante, par exemple, risque de coûter cher à l'Etat, on comprend qu'il veuille en faire une priorité. Mais l'inspection du travail ne peut se cantonner à une vision hygiéniste du