Marseille correspondance
MP2 : c'est le nom de baptême de la nouvelle arme de compression des coûts du transport aérien. En l'occurrence, la première aérogare française entièrement dédiée aux compagnies low-cost, qui doit être inaugurée cet après-midi sur le site de Marignane (Bouches-du-Rhône). Installé dans un ancien hangar de fret, entre la tour de contrôle et l'étang de Berre, le terminal MP2 en clair, Marseille-Provence 2 ressemble plus à un hypermarché sans gondoles qu'à un aéroport classique. Couleurs pétantes aux murs, béton brut au sol, éclairage au néon, mobilier rare et cheap devant l'unique bar riquiqui où l'on sert café et boissons fraîches. A l'exception des tarifs du bar, rien ici ne respire le haut de gamme.
Pas de climatisation. Depuis le début des vols-tests, il y a un mois, les passagers ont pu s'en rendre compte par eux-mêmes. Pas de chariots à bagages admis dans l'aérogare, c'est à la main que chaque client doit porter ses valises jusqu'à la pesée, avant de les déposer lui-même sur le tapis roulant qui les emportera jusqu'aux soutes de l'avion. Sans climatisation ni insonorisation, le temps d'attente risque de paraître plus long. D'autant qu'on ne compte pas plus d'une trentaine de sièges dans un hall censé accueillir «plus de 1 million de passagers par an et 400 000 touristes supplémentaires dès 2007», selon Matthieu Glasson, directeur marketing-ventes deRyanairpour la France. La compagnie irlandaise a choisi Marseille pour installer sa