Normal que les low-cost agacent Air France. Après avoir déployé des trésors d'inventivité marketing pour faire face à la vive concurrence du TGV, voilà que la compagnie nationale doit contrer l'assaut des transporteurs à bas coûts. Ces dernières années, les low-cost depuis vingt ans en France ont massivement investi l'espace aérien français : elles étaient 7 en 2001 à fréquenter l'Hexagone, elles sont aujourd'hui près de 30, dont la britannique EasyJet et l'irlandaise Ryanair, qui représentent plus de 70 % du trafic bon marché. En trois ans, l'activité de ces compagnies a triplé, pour atteindre 12,6 millions de passagers transportés en 2005, et elles occupent désormais 24 % du marché pour les liaisons métropole-Europe.
Dans les aéroports régionaux, à Nice, à Marseille et bientôt à Lyon, l'arrivée de ces transporteurs et de leurs nouvelles aérogares est vécue comme une aubaine, une nouvelle manne qui vient compenser la concurrence du train mais aussi la disparition de plusieurs petites compagnies françaises au cours de ces dernières années (Air Liberté et AOM, entre autres). A Nice, les low-cost représentent 30 % du trafic passager. A Lyon, où ce trafic est encore minime (moins de 5 % des passagers transportés), la création d'une nouvelle aérogare spécifique d'ici à 2007 pourrait tout changer, jusqu'à multiplier par cinq ou six la fréquentation de ce type de vols d'ici à 2008.
Que peut faire Air France face à cette concurrence ? La baisse du prix de la redevance passager à u