L'intersyndicale de la Fnac a sonné le tocsin hier à Paris. FO, la CFDT, la CGT, SUD et la CNT s'inquiètent d'un plan lancé par la direction qui supprimerait de 500 à 1 000 emplois au cours des trois ans à venir dans les magasins et au siège de l'«agitateur d'idées», sur un total de 20 077 employés. D'autant que la direction reste très floue sur les projets d'une cession de cette enseigne du groupe Pinault-Printemps-La Redoute à des fonds d'investissement comme KKR ou Permira.
«Il paraît que nous ne sommes pas assez rentables, mais jusqu'à preuve du contraire nous réalisons 30 % de marge commerciale dans la vente de disques, par exemple. Pour la direction, ce n'est pas assez. Elle veut que nous passions à 5 % de rentabilité du groupe contre 3,5 % actuellement», clame Christian Lecanu, de la CGT.
Réunis à l'auditorium de la Fnac-Forum des halles, une cinquantaine de salariés de ce magasin, rejoints par quelques syndicalistes venus d'autres sites, ont d'abord tenté d'appeler à la fermeture des lieux «en légitime défense» pour protester contre le plan de restructuration. Las, les manifestants ne se sont pas levés comme un seul homme et les syndicalistes ont préféré appeler, plus modestement, à des assemblées générales des salariés devant se tenir aujourd'hui à Paris et en province.
«Déqualification». Cette mobilisation apparemment faiblarde seuls quelques macarons assurent «en grève», contre toute évidence donne des soucis à Achemi Guedjdal, délégué