New York de notre correspondant
Après l'interdiction totale du tabac décrétée voici trois ans dans les restaurants new-yorkais, c'est peut-être le tour des graisses «trans» (issues d'hydrogénation industrielle), largement utilisées dans les huiles de cuisson. Le 26 septembre, le service de santé de la municipalité a proposé qu'elles soient bannies des 24 600 établissements de la ville, en raison de leurs dangers pour la santé. La chaîne de restauration rapide Kentucky Fried Chicken a pris les devants en annonçant, lundi, le remplacement de ces graisses par une huile de soja faible en acides gras dans ses 5 500 implantations américaines, dès avril 2007.
Le département de la santé de la municipalité a organisé, le même jour, une audience publique à New York, estimant que «les recherches scientifiques démontrent un lien entre la consommation de graisse trans et le risque de maladie cardiaque pour tous les habitants de la ville». Selon des études nationales, «un tiers des calories quotidiennes proviennent de la nourriture consommée dans les restaurants». L'interdiction serait effective six mois après son adoption, s'agissant des huiles de cuisson, des graisses végétales et de la margarine, et un an plus tard pour d'autres produits tels les mélanges pour pancakes ou beignets de poulet.
L'association des restaurateurs de l'Etat de New York s'oppose au projet. «Suivant les recommandations de la municipalité, un grand nombre de restaurants ont déjà diminué l'utilisatio