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Libération

Corruption-pauvreté: le couple infernal

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Le rapport annuel de l'ONG Transparency International souligne le rapport entre les deux phénomènes.
par F.L.
publié le 6 novembre 2006 à 7h00

La corruption, fléau des pays pauvres. Cette année encore,  l'ONG Transparency International publie son indice de perception de la corruption (IPC) pour 163 pays, avec les plus mauvais résultats pour Haïti, la Birmanie et l'Irak. La situation de ce dernier étant aggravée par les contrats de reconstruction et le «chaos» actuel.

Les trois quarts des pays étudiés n'obtiennent pas la moyenne et tous les pays pays pauvres se retrouvent dans le bas du tableau. «La corruption enferme des millions de gens dans la pauvreté», a déclaré lundi à Berlin la présidente de l'association Huguette Labelle. Et ce, «malgré une décennie de progrès dans l'établissement de lois et de règles anticorruption».

Pour évaluer une corruption par définition impossible à chiffrer, le rapport croise des sondages auprès d'analystes et d'industriels avec des rapports de sources indépendantes. Chaque pays se voit attribuer une note entre 0 (très corrompu) et 10 (pas du tout corrompu). Au top des pays jugés les plus vertueux, se retrouvent les Etats scandinaves, mais aussi la Nouvelle-Zélande ou Singapour.

La France émerge à la dix-huitième place, au même niveau que l'Irlande et juste derrière le Japon et l'Allemagne. Et devant les Etats-Unis. Certains pays comme l'Afghanistan ou le Libéria, faute de sources suffisantes, ne sont même pas classés. La Chine apparait en 70e place tandis que la Russie pointe loin derri