« Cela me frappe aussi, à la fois cette démobilisation et ce découragement que l'on perçoit lorsque l'on rencontre les personnels hospitaliers et en même temps il y a cette impression qu'il faudrait peu de chose pour qu'ils se remobilisent.» Claire Compagnon (représentante des usagers) «Je ne supporte plus ce discours qui n'est fait que de plaintes et de perpétuelles collections de revendications catégorielles, qui est l'archétype du syndicalisme dans ce qu'il a de plus négatif.» François Aubart (chef de service en orthopédie) «Ce que j'entends, c'est qu'il faudrait être tout le temps sur le pont, et toujours pour la bonne cause. Une médecine où l'on n'aurait plus aucun droit, juste le droit de se donner et de se battre à fond. Bref, faire en somme toujours de la médecine de guerre. La canicule, nous, on l'a vécue. C'était atroce. Et juste après, on a embrayé sur un plan d'économie. Vous comprenez que l'on se pose des questions.» Marie-Christine Fararik (manipulatrice radio) «Elle nous dit que c'est une aberration que les médecins soient nommés à vie par le ministre. C'est un fantasme de directeur d'hôpital que de s'imaginer comme un chef d'entreprise, alors qu'ils n'ont ni la culture, ni la légitimité dans l'hôpital. Cela étant, c'est une nécessité d'en finir avec ces nominations d'en haut. Il faut que les affectations des médecins se fassent au niveau local ; non pas par le directeur mais par les autres médecins : déconcentrer, placer la communauté
L'hôpital pense ses plaies
Article réservé aux abonnés
par
publié le 6 novembre 2006 à 23h58
Dans la même rubrique