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Libération

La coupure électrique était allemande

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Une erreur de prévision outre-Rhin a privé d'énergie environ dix millions d'Européens.
publié le 6 novembre 2006 à 23h58

Samedi soir, aux alentours de 22 heures, l'Europe a frôlé la plus grande catastrophe électrique de son histoire. «On est passé pas très loin d'un black-out européen», reconnaît le Réseau de Transport français (RTE), filiale de EDF, en charge de la gestion du réseau de transport électrique. A défaut d'effondrement complet du système, on a tout de même connu une coupure d'électricité d'environ une heure, affectant tout de même dix millions d'Européens (la France, l'Allemagne, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas, la Croatie et l'Autriche), dont cinq millions de Français.

Que s'est-il donc passé ? Pour le RTE, il ne fait aucun doute que les coupables sont à aller chercher en Allemagne. Même si l'enchaînement des événements reste encore imprécis, il semble que tout parte d'une décision d'un des quatre gestionnaires du réseau allemand, E. ON Ntez. Par simple mesure de sécurité, ce dernier décide, samedi soir vers 21 h 50, de couper une ligne de haute tension qui traverse la rivière Ems pour permettre à un bateau de croisière norvégien de rejoindre le port néerlandais d'Eemshaven. Une procédure non seulement classique, mais aussi programmée à l'avance. En revanche, ce qui ne l'était pas du tout, c'est l'effet domino qui a suivi.

Délestages. «Il semble que les autorités allemandes n'ont pas réalisé les bons calculs pour évaluer le flux d'énergie qui allait ensuite se répercuter sur le reste du réseau», dit-on côté français. Très vite, plusieurs li