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Le «cadeau» de Tony Blair pour l'arrivée de bébé : 370 euros

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En Grande-Bretagne, un compte est ouvert à la naissance pour encourager l'épargne et assurer un capital à chaque individu.
par Armelle THORAVAL
publié le 6 novembre 2006 à 7h00

Aider les enfants des familles les plus pauvres en cherchant à égaliser (un peu) les chances au départ. L'une des dernières innovations britanniques (2003) concerne la création du Child Trust Fund, un outil pensé par Gordon Brown, le ministre des Finances de Tony Blair. Il s'agit d'un compte ouvert à la naissance d'un enfant, sur lequel le gouvernement verse 250 livres (370 euros) au démarrage, en espérant que grands-parents, tontons, copains iront de leur écot. En théorie, deux ou trois autres versements du gouvernement sont prévus : à 7 ans, 11 ans puis 16 ans.

L'argent de ces comptes pour enfants, très vite surnommés baby bonds, ne pourra pas être utilisé par leurs bénéficiaires avant l'âge de 18 ans. L'objectif est double : il s'agit d'encourager les Britanniques à épargner et d'assurer à chaque individu majeur un petit capital. Cet argent permettrait de constituer l'apport pour un premier investissement immobilier ou à financer les études. C'est assez théorique. Pour que le dispositif fonctionne, il faudrait que les familles se mettent réellement à épargner : le coût des études universitaires est globalement très supérieur à ce que ce que produiront ces comptes, si les baby bonds ne sont financés que par l'Etat. Le compte pourrait aussi être utilisé dans l'achat d'actions. C'est risqué : un krach boursier, et l'«aide au départ» s'envolerait.

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