C'est un nouveau métier qui fait timidement son apparition dans les organigrammes des entreprises : ergonome. Son rôle : l'amélioration des conditions de travail. En évitant, par exemple, aux salariés d'avoir à se baisser trois fois pour réaliser la soudure de pièces ou en améliorant la luminosité des ateliers pour que les ouvriers ne s'abîment les yeux. Seul moyen de faire baisser l'absentéisme, les accidents du travail et les maladies professionnelles handicapantes. Mais aussi de garder, ou de ramener, les vieux salariés vers l'emploi. Comme chez PSA Peugeot-Citroën. Dans le groupe automobile, 66 ergonomes travaillent dans les usines du monde entier pour faire baisser le nombre de «postes lourds». Mais les syndicats du groupe restent sceptiques : dégager des postes de travail allégé leur paraît une bonne idée, mais ils craignent qu'en contrepartie d'autres héritent de cadences plus élevées...
Chaises à roulettes. Jusqu'ici, ces améliorations des conditions de travail étaient l'apanage des grands groupes. Ceux-là mêmes qui, justement, n'ont pas hésité depuis vingt ans, pour amortir les plans sociaux et faire baisser les coûts salariaux, à se séparer de salariés à peine âgés de 54 ou 55 ans grâce à des plans de départs en préretraite massifs. Mais, peu à peu, les PME se mettent à leur tour à l'ergonomie. Confrontées à d'énormes difficultés pour recruter des professionnels dans certains métiers du textile ou de l'agroalimentaire
Repenser la place des séniors dans la société
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par Muriel GREMILLET
publié le 6 novembre 2006 à 7h00
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