Vivendi est aujourd'hui une entreprise rentable (3,1 milliards d'euros de bénéfice net en 2005), dont le cours de Bourse se traîne depuis plusieurs années. Et cela fait rêver les fonds d'investissement. Après une première offre en mai de la part de Sebastian Holdings, qui n'avait pas abouti, le groupe de médias et de télécoms a reçu de nouvelles avances de la part d'un financier. Qui n'ont pas non plus été couronnées de succès. Cette fois-ci, il s'agit de Kohlberg, Kravis, Roberts & Co (KKR), le plus gros fonds d'investissement au monde. Avec l'aide des banques JP Morgan et Citigroup, ce dernier était prêt à racheter Vivendi pour 40 milliards d'euros. Soit la plus grosse opération jamais montée par un fonds.
Démantèlement. L'information, révélée samedi simultanément par le New York Times et le Financial Times, a été confirmée durant le week-end par Vivendi. Mais le conglomérat (composé de SFR, Canal +, Universal Music, Maroc Télécom, Vivendi Games) a immédiatement ajouté que «la manifestation d'intérêt amical de KKR», après avoir été étudiée, n'avait pas «débouché sur une proposition» et avait «pris fin».
Qu'est-ce qui a fait échouer les négociations, cette fois ? En mai, la proposition du fonds Sebastian Holdings, contrôlé par Alexander Vik, avait été considérée comme «peu sérieuse». Elle valorisait Vivendi à 36 milliards d'euros, mais Vik, qui projetait de financer l'achat du groupe en le démantelant, n'avait pas réuni tous les finan