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Libération

Grève minime à la Banque de France

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Faible mobilisation hier au siège parisien, contre la réforme des retraites.
publié le 9 novembre 2006 à 0h01

La grève suscitée par la réforme du régime spécial de retraite des 13 000 agents de la Banque de France n'a pas mis le feu aux poudres, hier au siège parisien. Deux des syndicats de la maison, le SNABF Solidaire et la CGT, avaient appelé à une journée de cessation de travail pour protester contre les projets de réforme du gouverneur de la banque, Christian Noyer. Las, la mobilisation n'était manifestement pas au rendez-vous : pas d'occupation des lieux, pas de manif, tout était calme, hier, rue Croix-des-Petits-Champs. «C'est vrai que les autres syndicats n'ont pas appelé à la grève. Mais nous savons très bien que, si on permet au patron d'une entreprise publique comme la Banque de France de modifier à la baisse ses régimes spéciaux de retraites, ce sera la porte ouverte à tous les abus», explique Denis Durand, de la CGT.

Pour ce syndicat, ce qui ne passe pas dans la réforme Noyer, c'est l'allongement de la durée de cotisation à 40 ans contre 37,5 ans actuellement. Il y a aussi le projet d'obliger les agents à cotiser non seulement sur leur salaire mais aussi sur les «bénévolences», ces primes spéciales qui ne sont actuellement pas prises en compte dans les calculs. «Accepter la réforme telle quelle, c'est abandonner une situation favorable sans garantie», relève Denis Durand. Qui semblait, hier, déçu par le manque de réaction des salariés : au plan national, seuls 56 % d'entre eux avaient posé les crayons, selon les syndicats, 17,6 % selon la direction. Loin de