Si le rachat de YouTube par le géant Google, voilà un mois, a sans doute jeté les bases d'un nouveau modèle économique des médias, il a aussi donné le signal de départ à une sévère bagarre juridique. Il ne se passe pas une semaine sans qu'une plainte ne soit déposée contre le site leader d'échange de vidéos pour utilisation abusive de contenus. Actuellement, ce sont les instances sportives qui se montrent les plus virulentes : la NBA, puissante fédération américaine de basket pro, les non moins costaudes Premier League et Bundesliga, fédérations de football anglaise et allemande, ou encore le Bayern Munich. Tous exigent le retrait des vidéos sur lesquelles ils peuvent demander des droits.
Pacte. Derrière cette empoignade, les nouveaux propriétaires de YouTube négocient ferme avec les principaux «fournisseurs» de ces contenus, c'est-à-dire les majors de la musique et de la télévision. A ce propos, une indiscrétion lâchée cette semaine sur le blog (www.blogmaverick.com) de Marc Cuban, milliardaire de la Net économie reconverti dans la production de films et accessoirement propriétaire de la franchise NBA Dallas Mavericks, a jeté un froid. Cette «fuite» anonyme (beaucoup soupçonnent Cuban d'en être l'auteur) avance que Google a passé avec chaque major un pacte de non-agression pour une période de quelques mois. En gros, le temps que les recettes de pub enflent. Montant de la petite compensation pour chaque major : 50 millions de dollars que les majors, à l'exception d'EMI, aura