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Libération
Interview

«Il faut faire attention à l'image de l'eldorado»

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publié le 13 novembre 2006 à 0h03

à New Delhi

Jean-Joseph Boillot, économiste, ancien conseiller financier à l'ambassade de France en Inde et cofondateur de l'Euro-India Economic and Business Group (EIEBG), le premier lieu de rencontres franco-indiennes dédié aux affaires, né en février dernier.

Dans quelle mesure la croissance indienne est-elle une source d'opportunités pour les jeunes Français ?

Contrairement à la Chine, la croissance indienne est tirée par le marché domestique, par une forte augmentation de la consommation. Or l'Inde est loin de pouvoir satisfaire ses besoins, non seulement en termes de biens de consommation, mais aussi en ce qui concerne les biens industriels ou d'équipement. De plus, du fait que l'économie indienne a longtemps été repliée sur elle-même, avec une offre qui primait sur la demande, il existe aujourd'hui des pénuries sectorielles. Il y a donc des opportunités à saisir pour subvenir aux nouveaux besoins de consommation de la classe moyenne, en produisant ou en important des produits et des services en tout genre. Au-delà des produits, cette pénurie se traduit aussi sur le plan de la main-d'oeuvre qualifiée : l'Inde manque déjà de cadres, ce qui pousse les entreprises présentes, indiennes et étrangères, à embaucher de jeunes Occidentaux. C'est particulièrement vrai dans les activités qui touchent à l'export, car les étrangers connaissent mieux, par définition, les besoins et les attentes des clients issus des pays développés.

Quels sont les secteurs les plus prometteurs ?

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