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Libération

Marks & Spencer, de nouveau favori des dames anglaises

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Grâce à un coup de neuf sur ses magasins et ses produits, la firme britannique revient en force.
publié le 13 novembre 2006 à 0h04

Londres correspondance

Il y a trois ans, la campagne de pub de Marks & Spencer, centrée sur une femme obèse et nue courant sur une colline en criant «je suis normale», s'était soldée (sans grande surprise) par un bide. Un flop commercial qui ajoutait encore aux mornes prédictions sur l'avenir de M & S, jadis magasin favori des Anglais, alors promis aux abîmes avec ses ventes en baisse et ses fermetures de magasins.

Eclipse. Face à la concurrence croissante des supermarchés et de chaînes discount telles Primark, M & S, chérot et hors du coup, semblait voué à l'éclipse. Aujourd'hui, ce sont Twiggy, Erin O'Connor, Liz Jagger et Noémie Lenoir qui représentent l'image de la chaîne, qui semble ne s'être jamais aussi bien portée. Nul doute que le symbole du swinging London, l'égérie des grands couturiers, la fille de la rock star et la belle Française aient joué leur rôle, via une campagne de pub de 62 millions de livres (93 millions d'euros), dans la quasi-renaissance de M & S.

Mais ce renouveau, qui s'est soldé par une hausse des profits (405 millions de livres) de 32 % au premier semestre 2006, c'est surtout à Stuart Rose, directeur général de la chaîne depuis 2004, que la marque le doit. Car M & S, Stuart Rose connaît bien, pour y avoir fait carrière pendant dix-sept ans avant de quitter la compagnie en 1987. Il y revient en 2004 avec la ferme intention de sauver la chaîne de magasins british grâce à l'introduction de meilleurs produits, de magasins modernisés et d'