Bordeaux de notre correspondante
«Pour limiter les difficultés, les clients rêveraient de n'avoir qu'un seul interlocuteur. Ils souhaitent que tout soit très formaté, avec un nombre d'acteurs réduit et des interfaces claires.» Autrement dit Xavier Esturgie, vice-président de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) n'est pas plus surpris que cela par les velléités d'Airbus de réduire le nombre de ses sous-traitants.Mais les regroupements sont difficiles à mettre en place. Même si chacun presse, comme en Aquitaine (où le secteur aérospatial représente 26 000 salariés et 60 % de la production manufacturière), qu'ils sont indispensables. C'est, explique Xavier Esturgie, «le grand défi dans les deux ans à venir pour la préservation du tissu régional».
Atomisé. Lancée par Ford qui souhaitait trouver chez un même interlocuteur l'ensemble des compétences, l'idée date d'une quinzaine d'années. Une alliance avait été créée en Aquitaine entre 22 sociétés dans l'ingénierie et la maintenance industrielle, «Archipel Industrie». Indépendantes derrière cette interface, les entreprises désignent pour chaque contrat un maître d'oeuvre dont les autres sont partenaires. Une part du chiffre d'affaires est reversée à la structure.
Mais dans l'ensemble, le paysage local reste encore atomisé, constitué essentiellement de petites entités (45 % des sous-traitants emploient moins de 20 salariés) peu armées pour résister à la pression croissante des donneurs d'ordres. De