Toulouse de notre correspondant
Villepin, quatre de ses ministres et le PDG d'EADS, Louis Gallois. Le chef du gouvernement est arrivé hier à Toulouse à la tête d'une cellule de soutien psychologique. Toulouse tremble pour Airbus depuis les déconvenues de l'A380 ? «L'Etat appuiera le projet d'y assembler le prochain A350», rassure-t-il. Les sous-traitants de l'avionneur craignent de disparaître ? Louis Gallois dissipe le «malentendu». «Nous n'avons jamais dit qu'Airbus passerait de 3 000 sous-traitants à 500. Nous souhaitons seulement ne plus avoir que 500 sous-traitants directs, les 2 500 autres devenant leurs fournisseurs.» Un message du patron aux syndicats : «EADS ne prendra pas la décision de lancer l'A350 fin novembre sans que soit adopté Power 8.» Soit le projet qui prévoit cette réorganisation de la production mais aussi 30 % d'économie de structures. «Ce qu'il ne faut pas traduire par une réduction de 30 % des effectifs», précise-t-il. Les sites européens seront-ils maintenus ? «C'est ce que nous souhaitons», dit Villepin sous l'aile d'un A330. Ça ne mange pas de pain.
Mais ce sont d'abord les sous-traitants que le Premier ministre est venu rassurer. Il promet 80 millions d'euros en avances remboursables en 2007 et 2008. Propose la signature d'une charte entre Airbus et les sous-traitants pour réduire les délais de paiement. Et suggère la mise sur pied d'une «véritable plateforme d'expertise» pour apporter conseils finan