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Grosse Envie de déchets électroniques

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Structure historique de la filière recyclage, ce réseau d'insertion doit faire face à l'appétit des gros groupes pour un marché en devenir.
publié le 17 novembre 2006 à 0h07

Strasbourg de notre correspondant

La filière du traitement des déchets d'équipements électriques et électroniques (D3E) a beau être nouvelle, elle compte déjà des opérateurs historiques. A Strasbourg, par exemple, le ballet des camions s'organise chaque jour depuis plus de dix ans autour des ateliers de l'entreprise d'insertion Envie, dans une zone artisanale à l'ouest de la ville. Des poids lourds livrent des déchets, d'autres évacuent des carcasses triées et dépolluées. Avec l'entrée en vigueur, mercredi, du décret rendant obligatoire le recyclage des D3E, le réseau Envie et d'autres acteurs de l'économie sociale, comme Emmaüs, se retrouvent au coeur d'une filière en plein développement, marquée par une concurrence accrue. Envie Strasbourg est l'unité historique d'un réseau qui compte une cinquantaine de magasins en France et emploie 750 personnes. Depuis 1984, ils font du neuf avec du vieux.

Eventrés. Les appareils ménagers hors d'usage sont réparés à l'atelier. Dans les allées du magasin attenant, lave-linge, réfrigérateurs ou téléviseurs remis en état s'affichent à des prix de 30 à 60 % inférieurs à ceux du marché. Chaque année, 4 500 appareils ménagers sont ainsi vendus par Envie. En parallèle, l'association a développé, dès 1994, des activités de dépollution et de recyclage, confiées à la filiale Envie 2E (pour environnement et emploi). «On a tout de suite été sensibilisés aux produits qui ne pouvaient pas être réparés, explique Pascal Monard, le directeur des de