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Depuis la création en 2005 du chèque emploi service universel, la demande pour l'aide à domicile ne cesse de croître. Mais cette filière génère surtout des postes à temps partiel, toujours mal payés.
publié le 20 novembre 2006 à 0h08

C'est un jeune homme qui vanne Marco, le pizzaïolo en estafette de son quartier, en lui réclamant tous les soirs une pizza au caviar, jusqu'au jour où le jeune homme se fait renverser par une voiture. Le lendemain, c'est une femme un peu frêle qui le remplace à la blague. Dans cette publicité pour un assureur, la jeune femme est aide à domicile, embauchée pour appuyer le jeune homme dans les tâches quotidiennes qu'il ne peut plus effectuer. Le secteurdes services à la personnecompte aujourd'hui plus de 1,3 million d'employés. Avec la canicule de 2003 et ses victimes isolées, il a gagné une crédibilité et un plan d'action : le plan Borloo de 2005, basé sur l'encouragement de la demande, avec le chèque emploi service universel (Cesu) dans le rôle de la mesure phare. La demande est là, reste à s'occuper de l'offre pour la rendre suffisamment attractive et faire naître des vocations. Car se contenter de puiser dans les fichiers des ANPE, mention chômeurs de longue durée, ne sera bientôt plus suffisant pour faire face à l'appel d'aide des particuliers.

Une vingtaine de métiers L'aide aux personnes passe encore pour un amalgame de petits boulots, à la limite de l'activité de voisinage payée au black. Son symbole : la femme de ménage, dénichée grâce à la petite annonce scotchée sur la caisse enregistreuse de la boulangère. En fait, il existe aujourd'hui plus d'une vingtaine de métiers, allant du CAP au niveau licence, voire plus. Ménage, bien sûr, mais aussi gardiennage, sortie des