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Libération

Universal se paiera MySpace, au tribunal

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La multinationale du disque estime que le site viole les droits d'auteur des artistes.
publié le 20 novembre 2006 à 0h09

New York de notre correspondant

A la mi-septembre, Doug Morris, le patron de la maison de disque Universal, s'en était pris à MySpace et YouTube. «[Ces deux sites ]violent les droits d'auteur et nous doivent des dizaines de millions de dollars, avait-il clamé. La manière dont nous traitons ces compagnies sera bientôt révélée.» Ce fut le cas vendredi, avec l'annonce d'un procès spectaculaire intenté par Universal contre MySpace, qui symbolise la vogue des sites aux «contenus générés par les utilisateurs». Une appellation contestée dans sa plainte par Universal, qui estime qu'une grande partie des contenus diffusés sont de la musique et des vidéos «volées» aux créateurs.

Filtrage. S'affrontent ainsi sur cette question brûlante deux des plus grands groupes de communication : News Corp., qui avait racheté MySpace à l'été 2005, et Universal, filiale de Vivendi, la plus grande maison de disques au monde. A en croire cette dernière, la section vidéo du site serait devenue un «entrepôt virtuel pour les copies de chansons et de vidéos musicales piratées». MySpace a répondu dans un communiqué qu'il offrait «une plateforme de promotion aux artistes» et qu'il veillait au respect de leurs droits. L'entreprise a d'ailleurs annoncé vendredi le lancement prochain d'un nouvel outil de filtrage pour les contenus non autorisés. Des négociations en vue d'un accord de rétribution ont eu lieu entre Universal et MySpace, mais elles ont échoué.

Chéquie