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Libération

Volkswagen : «une catastrophe nationale» en Belgique

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Dix ans après la fermeture brutale de l'usine Renault de Vilvorde, le pays est sous le choc de l'annonce par la direction de Volkswagen de quelque 4.000 suppressions d'emplois, soit près des trois-quarts de l'effectif de son usine Forest de Bruxelles
par H.D-P (avec agences)
publié le 22 novembre 2006 à 7h00

La Belgique est abasourdie au lendemain de l'annonce par la direction de Volkswagen de quelque 4.000 suppressions d'emplois, soit près des trois-quarts de l'effectif de son usine Forest de Bruxelles. Dix ans après la fermeture brutale de l'usine Renault de Vilvorde et le licenciement de 3.000 salariés, le pays croit revivre «une nouvelle catastrophe nationale », qui laisse les ouvriers tétanisés et la presse médusée.

Volkswagen a annoncé mardi qu'il allait arrêter la production de la Golf Belgique pour rapatrier la production en Allemagne. Confronté à des difficultés, le premier constructeur européen a déjà lancé l'hiver dernier en Allemagne un vaste plan social qui doit se traduire par la disparition de 20.000 postes dans le pays d'ici trois ans. D'autres suppressions de poste pourraient intervenir en Europe, notamment en Espagne. Un plan prévoyant le licenciement de 3.600 salariés d'ici 2008 est déjà en cours au Brésil.

Les mesures ont laissé les travailleurs de Forest, en grève depuis vendredi dernier, sans voix. Les syndicats prêchent le calme dans l'espoir de négocier le maintien de quelque 1.500 emplois. Mais ils tiennent également à mobiliser, prévoyant entre autres actions, une journée nationale de solidarité.

Cette restructuration a pour effet de faire ressurgir des sentiments anti-allemands dans l'opinion. Volkswagen «préfère ses usines à celles d'autres pays européens. On ne pouvait pas attendre grand chose d'autre d'une entreprise dont