Après un recul de 2,5% en septembre, la consommation des ménages en produits manufacturés enregistre une hausse de 0,9 % en octobre. Nicolas Bouzou, économiste (cabinet Asteres) explique pourquoi il n'y a pas de problème de consommation en France, mais une véritable difficulté d'offre industrielle.
En dépit des chiffres de septembre, il n'y aurait, en France, pas de problème de consommation?
La consommation française s'inscrit dans une tendance dynamique. Elle constitue la plus grande partie de la croissance, en dépit de quelques accidents. Avant la chute de 2,5 % de septembre, les mois d'été ont été bons. On peut même dire que la consommation est devenue le seul indicateur conjoncturel positif : cela vaut pour les produits manufacturés (qui ne représentent que 30 % de la consommation), mais aussi pour les services ou le secteur alimentaire. En un an, la consommation a progressé de 4%.
Comment l'explique-t-on ?
Les prix baissent, surtout dans l'équipement des logements, des nouveaux produits technologiques apparaissent en permanence, les taux de crédit à la consommation restent faibles et les baisses des prix du carburant redonne un peu de pouvoir d'achat.
Pourtant cette frénésie de consommation profiterait de moins en moins à la croissance française?
Oui, parce que les biens industriels consommés viennent de plus en plus de l'étranger. Les industries françaises perdent des marchés. Face à la demande de consommation, l'offre industrielle française a un mal croissant à répondre. No