Menu
Libération

Emoi sur les bancs de l'UMP

Article réservé aux abonnés
Cette nouvelle échéance pourrait relancer les débats sur la fusion.
publié le 23 novembre 2006 à 0h12

Gaz de France se rappelle au mauvais souvenir de l'Assemblée nationale. La décision des juges de repousser le conseil d'administration vient de ranimer hier des braises qu'on croyait éteintes. Tout l'été, le projet gouvernemental de marier GDF et Suez a divisé la majorité. De l'avis des sarkozystes, le risque était grand que l'opinion reproche au ministre de l'Intérieur de cautionner une privatisation de GDF qu'il avait, en tant que ministre de l'Economie, promis de ne pas engager.

Devant la détermination du gouvernement et la volonté de Nicolas Sarkozy de privilégier la «cohésion» de l'UMP, la plupart avait baissé pavillon. Ce nouvel avatar dans le rapprochement des deux groupes pourrait raviver la polémique. L'opposition s'y est employée. «Cette fusion est contraire aux intérêts du pays, des familles et des entreprises», a tempéré le député PS Henri Emmanuelli, dans les couloirs du palais Bourbon. Au cours de la séance de questions d'actualité, François Brottes, principal orateur socialiste lors du débat du texte dans l'hémicycle, a, à son tour, dénoncé l'«inconséquence» du gouvernement dans ce dossier et réclamer de connaître ses intentions. «C'est l'honneur du gouvernement et du Parlement d'avoir pris ce dossier à bras le corps», a répondu le ministre de l'Economie, Thierry Breton, déterminé à «ne pas reculer». Applaudie sur les bancs de la majorité, l'intervention du locataire de Bercy a souffert quelques voix discordantes. Hostile à l'