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Libération

Volkswagen licencie 4 000 Belges

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En supprimant des emplois en Belgique, le groupe automobile allemand se met à dos tout le pays.
publié le 23 novembre 2006 à 0h12

Bruxelles correspondance

«Cette fois, c'est fini.» Comme Patrice, les dizaines d'ouvriers rassemblés hier devant les portes de l'usine Volkswagen de Forest, en banlieue de Bruxelles ne se font aucune illusion. 4 000 suppressions d'emploi sur un total de 5 300, «c'est, disent-ils, une fermeture masquée». A l'angoisse du lendemain, s'ajoute la colère. Comme l'explique Alain, syndicaliste de la FGTB et depuis dix-sept ans au service du constructeur allemand : «Les dirigeants de Volkswagen ne veulent pas mettre directement la clef sous la porte parce que cela les obligerait à nous indemniser au moins le double.» Or, leur dernier espoir, les ouvriers le disent ouvertement: «C'est une belle prime de départ. Quand on a une famille, un loyer, une voiture, c'est essentiel. Il faut qu'on ait le temps de se retourner. Ils nous doivent bien ça.»

Cauchemar. Dix ans après la fermeture de l'usine Renault de Vilvorde, au nord de Bruxelles, et le licenciement de 3 000 salariés, la Belgique a l'impression de revivre le même cauchemar. L'annonce par Volkswagen de son intention de cesser la production de la Golf sur son site bruxellois a provoqué une déflagration. Le groupe allemand a invoqué la surcapacité de ses usines en Europe de l'Ouest. Mais en choisissant de concentrer la fabrication de ce modèle sur ses deux usines allemandes, il ne fait qu'accentuer la colère en Belgique. Le Premier ministre belge, Guy Verhostadt, s'est dit «choqué que des considéra