Déjà en procès avec les éditeurs français de littérature, voilà Google en contentieux avec le cinéma. Le moteur de recherche est assigné en contrefaçon et parasitisme commercial par un gros producteur de films : en l'occurrence, Jean-François Lepetit, de Flach Film (Trois hommes et un couffin, le Grand Chemin...).
Succès. Une affaire qui met en cause une nouvelle forme de piratage, liée non plus au P2P, mais à l'utilisation, bien plus accessible, des sites de «partage vidéo», comme Google vidéo, YouTube ou Dailymotion. Au coeur du litige : le Monde selon Bush, un documentaire de William Karel et Eric Laurent. Destiné à la télévision, le film a fait tellement sensation lors de sa diffusion sur France 2, en juin 2004, qu'il a connu, dans la foulée, une carrière en salles (40 000 entrées à Paris). L'exploitation vidéo, cédée en exclusivité aux éditions Montparnasse, est ensuite passée par un DVD puis par la mise en vidéo à la demande (VOD) sur la plateforme des éditions Montparnasse, le 15 septembre.
Presque au même moment, Jean-François Lepetit s'est aperçu que le film était proposé sur Google vidéo. Gratuitement et en toute illégalité. «Le Monde selon Bush était accessible par simple clic, en version française et en version sous-titrée français, explique le producteur. Et même à partir de trois liens. Nous avons protesté : deux liens ont été supprimés mais pas le troisième.»
A-valoir. Avec l'assignation de Flach Film devant le tribunal d