Sénateur UMP du Var, François Trucy vient de rendre un rapport intitulé l'Evolution des jeux de hasard et d'argent : le modèle français à l'épreuve. Il y met l'accent sur la dépendance croissante des Français au jeu et invite les Etats à définir une position commune sur la question au niveau européen.
Pourquoi cette agitation autour du jeu en ligne ?
C'est le début d'une gigantesque bagarre dont nous ne sommes qu'au round d'observation. Le secteur du jeu n'a cessé de se développer ces dernières années avec une banalisation de ses pratiques et un élargissement des publics concernés. C'est également un secteur en pleine mutation à l'ère de l'Internet. Pour autant, il ne s'agit pas d'une activité anodine et une libéralisation immédiate de tous les jeux d'argent me paraîtrait une folie.
Pour quelles raisons ?
La dépendance au jeu qui touche principalement les catégories les plus démunies est devenue un problème de santé publique au même titre que l'alcool ou le tabac. C'est notamment la raison pour laquelle les gouvernements et le Parlement européen ont retiré cette activité de la directive Bolkestein sur la libéralisation des services. Quoi qu'en pense la Commission européenne, ce n'est pas un secteur comme les autres.
Quelles garanties doit-on exiger ?
Un opérateur de jeux d'argent en ligne doit être en mesure de rassurer les autorités sur quantité de sujets : comment empêcher les mineurs de jouer ? Comment bloquer les 30 000 interdits de jeux en France ? Quelle est l'origine