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Libération

La RATP au plus près du terrain

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Premier employeur du département, la Régie privilégie le recrutement de ses habitants.
publié le 27 novembre 2006 à 0h14

Forum de l'emploi de Pantin, le 20 novembre. A côté de l'armée de terre et de la gendarmerie, le stand de la RATP. A force de répondre aux gens qui se bousculent, Sylvie Le Quilliec n'a plus de voix. «Pour la maintenance, voyez ma collègue, moi je conduis un bus... Le salaire ? On débute à 1 600 euros, et vous avez le 13e mois.» Serveuse de restaurant reconvertie en machiniste, elle a le sourire malgré la fatigue. Ce travail, ce sont huit mois d'études à la maison, le soir pour réussir le permis D, se remettre à niveau en français et en maths. «Une revanche, pour montrer à mes filles que j'étais capable d'y arriver. J'ai arrêté l'école au brevet. Elles m'ont beaucoup aidée pour réviser.» L'association Retravailler a monté la formation, financée en partie par la RATP, pour permettre à des femmes du département de devenir conductrices de transport.

Premier employeur du 93, la RATP devait montrer l'exemple. La Régie embauche au plus près du terrain, elle y a intérêt. Sur 45 000 agents en Ile-de-France, 8 000 viennent de Seine-Saint-Denis. Chaque année depuis cinq ans, 500 habitants sont recrutés, en grande majorité pour conduire les centaines de bus qui sillonnent les quartiers, d'Aulnay à la porte de Montreuil, de Gagny à Stains. Et ça va durer, puisque, papy-boom oblige, un tiers des effectifs sera renouvelé dans les dix ans qui viennent. Profil type du nouvel embauché : jeune (24 ans en moyenne, mais avec une expérience professionnelle en relation avec des clien