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Libération

Paris veut débrancher les paris en ligne

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L'Assemblée examinera des amendements contre les sites de jeux opérant depuis l'étranger.
publié le 27 novembre 2006 à 0h15

Jeux en ligne, rien ne va plus. Alors que la Commission européenne, qui souhaite ouvrir ce secteur aux opérateurs privés, enquête sur le monopole contesté du PMU et de la Française des jeux, le gouvernement et sa majorité contre-attaquent par la loi. Ils s'apprêtent à durcir leur riposte juridique contre les sites de jeux d'argent opérant sur la Toile à partir de l'étranger. Défendus par le président de la Commission des lois Philippe Houillon (UMP), différents amendements destinés à bloquer l'activité de ces sites devraient être discutés dans la nuit de lundi à mardi à l'Assemblée, dans le cadre de l'examen du texte sur la prévention de la délinquance. Un arsenal antijeux en ligne directement inspiré de l'exemple du Congrès américain, qui avait voté, début octobre, une loi interdisant leur activité outre-Atlantique. Le vote avait immédiatement provoqué un effondrement boursier des géants mondiaux du jeu en ligne comme PartyGaming ou Sportingbet.

Ces amendements français prévoient d'imposer aux fournisseurs d'accès à l'Internet l'affichage d'une liste noire de plus d'un millier de sites illégaux, en avertissant les internautes «des risques encourus par eux du fait d'actes de jeu réalisés en violation de la loi». Il s'agit également de dissuader les annonceurs (clubs sportifs, médias et sites Internet) d'aider ces sites à se faire connaître. Les contrevenants seront punis d'une forte amende (30 000 euros), que la justice pourra porter jusqu'au quadruple de l'investissem