L'heure serait-elle aux OPA loufoques ? Il y a quelques mois, un mystérieux fonds mené par Alexander Vik avait proposé de racheter Vivendi pour 36 milliards d'euros. L'offre avait été rejetée par la direction du groupe de médias, cette dernière assurant que les assaillants n'avaient même pas réuni l'argent nécessaire. Depuis, on n'en a pas entendu reparler. L'opération annoncée sur EuroDisney provoque le même scepticisme.
Opaque. L'initiateur, d'abord, semble totalement bidon. L'offre devrait être lancée par une entreprise baptisée Center-Tainment, cotée à Francfort. Mais, en fait, cette société ne possède aucun actif et n'a déposé aucun bilan. Elle a été introduite seulement en septembre sur le marché libre allemand, soit le compartiment le moins réglementé. Mieux encore, elle a son siège à Zoug, le canton de Suisse le plus opaque en matière financière. Un véritable paradis pour les sociétés écrans. Selon le registre du commerce suisse, la société a été créée en décembre 2005 sous le nom d'Orca et a changé en mai d'appellation ainsi que de raison sociale. Son objectif est depuis de prendre des participations «dans d'autres entreprises, en particulier dans le domaine des loisirs».
Irréalistes. Les dirigeants n'incitent pas non plus à la confiance. Sur son site Internet, entièrement en allemand et bâti à la va-vite, Center-Tainment donne le nom de trois de ses représentants son président, Ulf Werner, un Allemand, Jack (ou Jakob) Käser, et Hermann Wattenhofer, de nati