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Libération

A350: un futur enfin à ciel ouvert

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Le nouvel avion d'Airbus sera notamment financé par quatre Etats européens, ce qui irrite Boeing.
publié le 2 décembre 2006 à 0h20

A New York

Il aura fallu attendre vendredi soir pour voir sortir la fumée du siège d'EADS, la maison mère d'Airbus. Le deuxième conseil d'administration consacré à l'A350 aura finalement été le bon : Airbus lancera bien son biréacteur d'environ 300 sièges dans le sillage du 787 de son concurrent américain, Boeing. Avec une mise en service prévue entre 2012 et 2014, selon les versions.

Depuis les déboires industriels de l'A380 et ses colossales conséquences financières, le bouclage de l'A350 était devenu un casse-tête pour EADS. Les équipes d'Airbus avaient été contraintes de reprendre leur copie et de proposer à l'été une nouvelle version de leur appareil. Relativement bien accueilli par les compagnies, ce nouvel avion a, pourtant, le fâcheux inconvénient de coûter deux fois plus cher que la première version. Soit 10 milliards d'euros.

Enveloppe. Après plusieurs semaines de marchandages entre les actionnaires privés d'EADS (Lagardère et DaimlerChrylser) et les quatre Etats européens partie prenante du système Airbus (France, Allemagne, Espagne et Grande-Bretagne), un début de solution semble avoir été trouvé. Jeudi, les gouvernements avaient annoncé une enveloppe de près de 4 milliards d'euros d'aide publique pour lancer l'avion.

La nouvelle pourrait raviver le contentieux américano-européen. «Tout le sujet des aides tourne autour de l'A350», remarque Richard Aboulafia, analyste spécialisé dans l'aéronautique au Teal Group (qui alimente en rapports les sous-traitants et l