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Libération

Alitalia perd un peu de son caractère romain

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L'Etat italien cède 25 % du capital de la compagnie, qui a besoin d'investisseurs pour être restructurée.
publié le 2 décembre 2006 à 0h20

Rome de notre correspondant

Le gouvernement italien parle de «privatisation». Cela ressemble davantage à une délivrance. Faute d'avoir trouvé un partenaire idéal et téméraire pour une alliance avec Alitalia, le chef du gouvernement, Romano Prodi, a annoncé, vendredi, que l'Etat italien allait céder environ 25 % du capital de la compagnie aérienne, soit la moitié de sa participation, qui s'élève actuellement à 49,9 %, pour rendre la mariée plus appétissante. L'objectif est d'ouvrir la voie à d'éventuels investisseurs en leur offrant la garantie de pouvoir mener à bien une profonde restructuration, voire une prise de contrôle. Il y a encore quelques jours, le patron d'Air France, Jean-Cyril Spinetta, a évoqué «une phase d'échanges exploratoires» entre les deux groupes, mais en précisant bien que l'assainissement des comptes était «un préalable incontournable» à toute opération de rapprochement. Or, malgré les promesses de redressement, la cure d'austérité engagée depuis deux ans n'a pas porté ses fruits.

«Incontrôlable».Au premier semestre 2006, Alitalia a encore perdu 221 millions d'euros et devrait terminer l'année au-delà de la barre des 300 millions de déficit. Aujourd'hui, la compagnie transalpine est tout simplement hors des conditions du marché. Début octobre, le président d'Alitalia, Giancarlo Cimoli, l'a publiquement reconnu en lâchant : «Plus Alitalia vole, plus la compagnie perd de l'argent.» Une semaine plus tard, Prodi ajoutait : «La s