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Libération

Suez-GDF: Sarkozy prêt à recommencer à zéro

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publié le 2 décembre 2006 à 0h20

A Angers, à Pretoria

L'un ne boude pas son plaisir, l'autre tente de faire bonne figure. En reportant à juillet 2007 ­ date de l'ouverture du marché européen de l'énergie ­ la fusion Suez-GDF, le Conseil constitutionnel a placé une nouvelle épine dans le pied de Dominique de Villepin. Qui a pourtant fait mine vendredi, lors d'une rencontre informelle avec la presse à Pretoria, en Afrique du Sud, de minimiser le problème. En revanche, pour Nicolas Sarkozy et ses proches, la rebuffade illustre «l'échec de la méthode Villepin».

Remise à plat. En déplacement vendredi en Anjou, le candidat de l'UMP à la présidentielle n'a pas souhaité commenter ouvertement la décision du Conseil. Mais il a confié à Libération, ironique : «Encore une belle opération, hein... Un plein succès, cette affaire. Il va maintenant falloir qu'on s'en occupe derrière.» Et de rappeler que «ce n'est pourtant pas faute de les [Chirac et Villepin, ndlr] avoir prévenus». A Angers, ses collaborateurs ne se privaient pas de rappeler que Sarkozy avait toujours été hostile à la fusion mais avait fini par «demander aux parlementaires de la voter par sens des responsabilités et au nom de l'union de la majorité». S'il est élu chef de l'Etat, «il remettra à plat tout ce dossier et fera d'abord de la pédagogie pour expliquer comment assurer l'indépendance énergétique de la France tout en donnant des garanties aux consommateurs sur les risques de hausse en cas de privatisation»,<