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Libération

Les boulangers veulent conserver leur santé

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Ils dénoncent un accord exclusif signé par leur confédération avec la mutuelle AG2R.
publié le 4 décembre 2006 à 0h21

Coups de gueule en série au royaume des boulangers de France et de Navarre. La profession est très remontée contre des décisions prises par la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie (CNBP), qui regroupe théoriquement 140 000 professionnels, soit l'essentiel des patrons et des salariés. C'est justement pour eux que la confédération a cru bien faire en adoptant, l'été dernier, un régime obligatoire d'assurance complémentaire santé intégré à la convention collective, à l'instar de ce qui se fait dans la coiffure. A compter du 1er janvier, les patrons et les salariés boulangers devront obligatoirement cotiser à l'AG2R, le groupe choisi par la CNBP pour être son unique prestataire en la matière.

Pétitions. «C'est une société dont la taille nous offre des garanties suffisantes», justifie Jean-Louis Mack, un des responsables de la confédération. Mauvaise pioche : les boulangers mécontents ne veulent pas entendre parler de l'AG2R, pas plus qu'ils ne sont prêts à acquitter leurs nouvelles cotisations auprès d'elle. Du coup, ces récalcitrants envoient des pétitions à la CNBP : les premières viennent de Haute-Garonne et du Rhône. Ils veulent également organiser, le 11 décembre à Paris, une assemblée générale de la profession pour dénoncer «le racket» de l'AG2R. «Nous ne comprenons pas ceux qui protestent, puisque tout le monde a été informé de l'accord depuis le mois de juillet», se défend la confédération.

«Nous avons reçu un gros courrier en septe