Coups de gueule en série au royaume des boulangers de France et de Navarre. La profession est très remontée contre des décisions prises par la Confédération nationale de la boulangerie-pâtisserie (CNBP), qui regroupe théoriquement 140 000 professionnels, soit l'essentiel des patrons et des salariés. C'est justement pour eux que la confédération a cru bien faire en adoptant, l'été dernier, un régime obligatoire d'assurance complémentaire santé intégré à la convention collective, à l'instar de ce qui se fait dans la coiffure. A compter du 1er janvier, les patrons et les salariés boulangers devront obligatoirement cotiser à l'AG2R, le groupe choisi par la CNBP pour être son unique prestataire en la matière.
Pétitions. «C'est une société dont la taille nous offre des garanties suffisantes», justifie Jean-Louis Mack, un des responsables de la confédération. Mauvaise pioche : les boulangers mécontents ne veulent pas entendre parler de l'AG2R, pas plus qu'ils ne sont prêts à acquitter leurs nouvelles cotisations auprès d'elle. Du coup, ces récalcitrants envoient des pétitions à la CNBP : les premières viennent de Haute-Garonne et du Rhône. Ils veulent également organiser, le 11 décembre à Paris, une assemblée générale de la profession pour dénoncer «le racket» de l'AG2R. «Nous ne comprenons pas ceux qui protestent, puisque tout le monde a été informé de l'accord depuis le mois de juillet», se défend la confédération.
«Nous avons reçu un gros courrier en septe