Des insultes aux coups, les employés de banque confrontés au public n'échappent pas aux incivilités. Cinq syndicats du secteur viennent enfin de signer avec l'Association française des banques (AFB) un accord destiné à prévenir les violences. 230 000 salariés sont concernés. Michel Marchet, secrétaire de la fédération Banque et assurances à la CGT, revient sur cet accord.
Comment se sont passées les discussions pour la signature de cet accord ?
Les négociations ont été très longues ! Il a d'abord fallu faire reconnaître l'existence des incivilités, les banques ne voulaient pas en parler. Le précédent accord est arrivé à échéance en juillet 2005, depuis, plus rien n'existait ! Nous sommes arrivés fin 2006 sans aucun accord, c'est l'AFB qui a insisté pour que l'on rediscute, et nous sommes arrivés avec les propositions de l'intersyndicale.
Que comporte cet accord ?
Il décline les moyens de sécurité et les procédures de lutte contre les violences. Les incivilités seront répertoriées, par degré de gravité. Il faut connaître les actes pour les combattre. Cet accord est centré sur les salariés, qui pourront suivre des formations pour apprendre à gérer les situations de conflit et les désamorcer. Des aides psychologiques doivent être mises à leur disposition. Il appartiendra aussi aux banques d'engager des poursuites judiciaires.
Ce sont des mesures qui ressemblent à ce qui se fait déjà à la SNCF ou à la RATP...
Effectivement. Il faut dire que dans la banque on part de zéro à ce niveau-l