Il est venu, il a payé et il est reparti. Dominique de Villepin n'a pas dérogé, vendredi, à la règle qui guide plus que jamais tout responsable politique en visite chez des viticulteurs. Venu manger un morceau avec Jean-Pierre Grand, député-maire UMP de Castelnau-le-Lez (Hérault) et fervent supporteur d'une candidature Villepin à l'Elysée, le Premier ministre a trouvé le temps de se rendre dans une cave coopérative près de Montpellier. Avec un chéquier bien garni.
Alors que 70 % des exploitations de la région, première zone de production en France en volume, termineront en perte sèche la campagne 2005-2006, Dominique de Villepin a proposé que les exploitants ayant des problèmes de trésorerie puissent bénéficier d'une «remise intégrale de la taxe sur le foncier non bâti due au titre de 2006 [les hectares de vignes, ndlr].» Et, comme l'année précédente, cette remise devrait être accordée à «la quasi-totalité des dossiers».
Dans le même style, le Premier ministre a également annoncé que le gouvernement étudiait actuellement le report des cotisations sociales des exploitations les plus en difficultés «à hauteur de 100 %», contre 60 % aujourd'hui. Un grand classique.
Enfin, pour permettre de résorber les stocks considérables qui étouffent le marché français, Dominique de Villepin a encouragé les professionnels à se servir de la «distillation de crise» du vin en alcool de bouche, une mesure en partie financée par Bruxelles. Prié d'accompagner hier l