Un «statut» du temps partiel subi pour les femmes. La semaine dernière, Dominique de Villepin a annoncé quelques pistes de réflexion pour améliorer les conditions d'emploi des femmes à mi-temps, qui forment le gros du bataillon des travailleurs pauvres. Le Premier ministre évoquait notamment un «accès prioritaire» aux emplois à temps plein qui se créeraient dans leurs entreprises. Ou, pour favoriser leur accès à la formation, une «exemption» du coût de la validation des acquis par l'expérience (VAE). Le temps partiel qu'on dit «subi» est en effet essentiellement concentré sur des métiers très féminisés, peu ou pas qualifiés : femmes de ménage, ouvrières du nettoyage, caissières, assistantes maternelles, aides familiales. Enfin, Dominique de Villepin propose une «compensation» financière pour les heures travaillées tôt le matin, en soirée et la nuit. On ne sait pas trop comment le Premier ministre débrouillera le temps partiel «choisi» du temps partiel «subi», mais ces sujets seront discutés avec les partenaires sociaux lors de la Conférence nationale sur l'emploi et les revenus, jeudi. Pas trop tôt, semble dire Margaret Maruani, sociologue et directrice de recherche au CNRS. Auteure de Travail et emploi des femmes (la Découverte), elle explique pourquoi, après avoir été encouragé par les gouvernements, le travail à temps partiel féminin et son corollaire, la précarité a été longtemps ignoré des débats publics.
Le travail à temps