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Libération

L'Angola, nouvelle force dans le club des bruts

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publié le 15 décembre 2006 à 0h30

L'Angola va rejoindre l'Opep en 2007, ont annoncé les onze pays membres de l'Opep, Organisation des pays exportateurs de pétrole, à l'issue d'une réunion du cartel hier à Abuja, au Nigeria. Une première depuis trente-cinq ans ! Et qui pourrait préfigurer d'autres ralliements comme celui du Soudan, et, plus sûrement, le retour au bercail de l'Equateur au sein d'un groupe qui pèse près de 40 % de la production mondiale de brut et 75 % des réserves prouvées.

L'arrivée du deuxième producteur d'Afrique subsaharienne montre que l'Opep entend reprendre la main sur le pactole-pétrole. «Après avoir vu son influence réduite lorsque le baril flambait et après avoir été contrainte de surpomper dans ses réserves, l'Opep a de nouveau des marges de manoeuvre et peut reconstituer ses stocks», analyse Pierre Terzian de la revue Pétrostratégies. Après avoir abaissé en octobre sa production de 1,2 million de barils par jour afin d'enrayer une baisse de 25 % du prix du pétrole depuis les pics historiques de juillet, le cartel a annoncé hier une nouvelle baisse de 500 000 barils par jour. Histoire de maintenir les prix à un bon niveau (1)... pour les pays producteurs.

Nain géopolitique. Mauvaise nouvelle pour les pays consommateurs, qui, par la voix de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), jugeaient hier «malvenue» cette nouvelle baisse. L'Angola douzième membre de l'Opep, voilà qui ne risque pas de les rassurer. «On espère que cela ne va pas enrayer les investissemen