Il est interdit de pratiquer la vente liée d'une casserole avec des pâtes, alors pourquoi autoriser celle des ordinateurs avec les logiciels ? C'est pour dénoncer cette méthode très fréquente que l'association de consommateurs UFC-Que choisir a assigné hier matin le fabricant de PC Hewlett-Packard et deux distributeurs, le magasin Auchan de Bagnolet (93) et le Darty des Halles, à Paris.
«Libre choix». Avec un constat simple : il est quasi impossible aujourd'hui à un consommateur d'acheter un ordinateur sans acquérir en même temps un système d'exploitation, le Windows de Microsoft dans l'immense majorité des cas, et bien souvent plusieurs autres logiciels (antivirus, jeux, etc.). «Ce n'est pas une croisade anti-Microsoft, indique Julien Dourgnon, le responsable des études de l'UFC. Nous plaidons pour un libre choix : c'est tout de même incroyable que la plupart des consommateurs n'aient jamais payé un centime directement à Microsoft et que ce soit l'une des firmes les plus riches du monde.» Selon l'association, 10 % à 20 % du prix d'un ordinateur seraient dus aux logiciels préinstallés, et il serait souhaitable de laisser le consommateur décider si oui ou non il désire ces programmes.
Cette action en justice fait écho à la campagne menée depuis plusieurs années par des partisans des logiciels libres en guerre contre les «racketiciels» et multipliant les courriers à la direction des fraudes pour se plaindre de ne pouvoir acheter d'ordinateur «n