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Libération

En Chine, les Etats-Unis ont plaidé leur cause dans le vide

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Pékin n'a pas donné suite à la demande américaine de relever le yuan.
publié le 16 décembre 2006 à 0h31

Pékin de notre correspondante

Le secrétaire d'Etat américain au Trésor, Henry Paulson, espérait obtenir des «résultats tangibles» en initiant «un dialogue stratégique économique» avec la Chine. Deux jours de face-à-face entre les deux poids lourds de l'économie mondiale n'ont pas permis de régler leurs différends commerciaux. Les délégations se sont séparées hier avec de vagues promesses, notamment celle de se revoir tous les six mois. Le prochain sommet aura donc lieu en mai à Washington.

Maux. Le ton a été donné dès la séance inaugurale au Palais du Peuple par la vice-Première ministre Wu Yi, déléguée comme interlocutrice par le gouvernement : «La Chine, a-t-elle promis, continuera d'améliorer son système d'économie de marché socialiste.» Agée de 66 ans, pilier du PCC et négociatrice lors de l'entrée de la Chine à l'OMC en 2001, Wu Yi est souvent surnommée la «dame de fer» par les médias chinois. Devant l'imposante délégation de Washington, composée du président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, et d'une flopée de secrétaires d'Etat, elle n'a pas dérogé à sa réputation. «Pékin a le sentiment que certains amis américains n'ont pas seulement une connaissance limitée de la réalité chinoise, mais nourrissent à son égard de vrais malentendus», a-t-elle expliqué fermement. «Des incompréhensions» qui ne sont pas «favorables à un développement sain des relations bilatérales». Le discours, accompagné de longues explicat