Secrétaire général de la CFDT cadres et président du Centre d'études supérieures industrielles (Cesi), qui forme près de neuf cents ingénieurs par an, François Fayol connaît bien la formation ouverte à distance (FOAD), terme qu'il préfère à celui d'e-learning. Il explique pourquoi elle contribue à de nouvelles dynamiques de formation dans les entreprises.
Comment jugez-vous le développement de la formation continue à distance ?
Après beaucoup de tâtonnements, il me semble que la formation à distance parvient à maturité, avec un bon équilibre et une vraie complémentarité entre formation «présentielle» classique et à distance. La FOAD rend la formation accessible à tous les salariés, elle permet à chacun d'aller à son rythme, avec plus de liberté et de discrétion dans l'apprentissage. Cela marche très bien pour les mises à niveau et l'acquisition de connaissances, qu'il s'agisse de formations initiales pour acquérir des notions de base ou d'apprentissages techniques. En revanche, la formation à distance est peu adaptée quand il s'agit des comportements, comme par exemple la conduite des entretiens d'évaluation, qui nécessitent de la discussion collective.
Formation individualisée avec et sur l'Internet, formation collective sur un mode plus classique ?
Non. Grâce aux nouveaux outils, les plateformes en ligne permettent des apprentissages de type collaboratif, à distance ou à plusieurs réunis dans une même salle mais chacun devant un écran. Il est possible de faire plancher plusieu