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Libération

Le scandale des caisses noires assombrit l'avenir de Siemens

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Nokia retarde son projet d'alliance avec le groupe allemand.
publié le 18 décembre 2006 à 0h32

Berlin de notre correspondante

Personne en Allemagne n'aimerait être à la place de Klaus Kleinfeld. Le scandale des caisses noires n'en finit pas de faire des remous autour de Siemens et le président du directoire semble incapable de ramener son groupe en eaux calmes. Ce poids lourd de l'industrie allemande (3 milliards d'euros de bénéfices annoncés pour 2005-2006) fait depuis des mois les gros titres de la presse. Seulement 28 % des actionnaires de Siemens considèrent, selon un récent sondage, que Klaus Kleinfeld est à même de faire prendre de la valeur à l'entreprise. Contre 52 % il y a encore trois mois.

Concurrence. Dernier coup dur pour Kleinfeld, la décision annoncée jeudi par Nokia de retarder l'alliance annoncée en juin entre les deux fabricants sur le marché de la téléphonie. La naissance d'un joint-venture commun est l'un des piliers de la stratégie mise en place par le patron pour redresser Siemens : recentrer l'activité sur un certain nombre de métiers phares, dont la téléphonie ne fait pas partie.

L'accord avec Nokia est, de fait, particulièrement important pour Siemens. Le constructeur, naguère fournisseur officiel et quasi monopolistique de la poste allemande, flanche depuis huit ans sous la pression de la concurrence asiatique. L'alliance avec Nokia doit faire de la nouvelle entité un concurrent de poids face à Alcatel-Lucent et Ericsson-Marconi. Elle aura vraisemblablement lieu «dans le courant du premier trimestre», et non plus au 1er janvier com