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Libération

L'insatiable boulimie des «hedge funds»

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Les autorités financières réclament des mesures de régulation pour ces fonds spéculatifs.
publié le 19 décembre 2006 à 0h33

New York de notre correspondant

Le poids qu'ils prennent dans la finance mondiale suscite de plus en plus d'inquiétudes. Habitués à prospérer dans une certaine discrétion, les hedge funds font désormais l'objet d'une attention accrue des autorités financières. Qualifiés au choix de «fonds alternatifs» par leurs défenseurs ou de «fonds spéculatifs» par leurs détracteurs, ils sont soumis à une réglementation minimale. Contrairement aux organismes traditionnels, ils n'ont pas à s'enregistrer auprès des autorités boursières ni à leur rendre de comptes.

Tout en reconnaissant leur «effet positif» sur l'économie, Thomas Mirow, secrétaire d'Etat au ministère allemand des Finances, s'est interrogé mercredi dernier sur leur manque de transparence. L'Allemagne, qui présidera le G8 l'an prochain, veut lancer une étude pour déterminer s'ils représentent un risque pour l'économie et, «si c'est le cas, ce que nous pouvons faire pour le maîtriser». Cette préoccupation fait écho à celle de Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne. Le 26 octobre, devant le Parlement européen, il a estimé que les autorités financières n'étaient pas «pleinement satisfaites» de la réglementation actuelle et appelé à un «consensus mondial» sur la question.

Longtemps réservés à une minorité d'épargnants richissimes et aux investisseurs institutionnels, les hedge funds s'ouvrent à une clientèle plus large, alléchée par leur rentabilité. Rev