New York de notre correspondant
L'Iran a annoncé hier que ses revenus seraient désormais calculés en euros et non plus en dollars. Cette évolution affecte notamment ses recettes pétrolières et ses réserves de change. «Jusqu'à présent, le budget et les revenus en devises étrangères étaient calculés sur la base du dollar, et leur référence était le dollar. Ce mode de calcul est en train d'être modifié», a déclaré le porte-parole du gouvernement, Gholamhossein Elham. Analyste spécialisé dans les devises au bureau de Chicago de la firme de courtage Man Financial, Michael Malpede pense que cette décision pourrait faire réfléchir les pays de l'Opep.
La presse iranienne évoque des raisons politiques, notamment la position de Washington sur le dossier du nucléaire. Est-ce, à votre avis, le principal motif de la décision ?
Je ne le crois pas. On ne prend pas une telle décision pour des raisons uniquement politiques. L'Iran constate que ses revenus du pétrole fixés en dollars sont en train de baisser parce qu'ils suivent le cours de la devise américaine. Si le pays pense qu'elle va encore baisser, il protège ses revenus en les fixant en euros. Je pense qu'il s'agit avant tout d'une décision économique.
Quel est l'impact de cette décision ?
En soi, il est très faible. Les réserves de change iraniennes ne sont pas assez larges pour altérer les flux en euros. Mais ce pourrait être le début d'une tendance à travers le monde. Les pays de l'Opep s'inquiètent également de la baisse du doll