Bangkok de notre correspondant
La Bourse de Bangkok a subi, pendant la séance d'hier, un minikrach boursier, perdant 15 % de sa valeur suite à des mesures de contrôle des capitaux financiers imposées par la Banque de Thaïlande afin d'affaiblir la monnaie thaïlandaise, le baht. Il s'agit de la plus forte baisse depuis la création du marché boursier, en 1975. Cette chute, qualifié de «bain de sang» par un courtier d'une firme thaïlandaise, a entraîné dans son sillage les Bourses de Hongkong, de Jakarta, de Kuala Lumpur, de Singapour et de Bombay.
La Banque de Thaïlande a voulu enrayer la surévaluation du baht en imposant aux banques et aux institutions financières locales de geler pendant un an 30 % des nouveaux dépôts en devises étrangères supérieurs à 20 000 dollars. Si ces dépôts sont rapatriés à l'étranger avant un an, une retenue d'un tiers est infligée. Ces restrictions ne concernent ni les devises se trouvant déjà sur le marché thaïlandais, ni les flux de capitaux liés à des investissements industriels ou à des transactions commerciales. Ces mesures draconiennes ont provoqué la nervosité des investisseurs sur les marchés boursiers et obligataires. Vendant en masse leurs actifs, ils ont provoqué une telle baisse que, pour la première fois de son histoire, la Bourse a été suspendue une demi-heure.
Ce minikrach et l'impact sur les autres Bourses de la région amènent certains analystes à établir un parallèle avec la crise financière asiatique de 1997, qui avait débuté q