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Libération
Interview

Maurice Lévy, PDG de Publicis

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Le premier groupe de publicité français va racheter pour 1,3 milliard de dollars Digitas, le premier groupe américain indépendant dans les services marketing et la communication numérique.
publié le 22 décembre 2006 à 0h36

Comment avez-vous organisé le rapprochement Publicis-Digitas ?

Il nous a fallu trois ans. En 2003, notre position aux Etats-Unis était importante. Mais nous savions que pour suivre l'irrésistible mouvement vers le numérique, il fallait aller plus loin et se rapprocher de Digitas. Eux n'étaient pas intéressés, et nous savions que tous les groupes de pub et les grands portails étaient sur ce dossier. Nous avons donc été patients, en nouant d'abord des relations professionnelles et en nous disant qu'un jour, on arriverait à les convaincre. C'est fait aujourd'hui, et c'est une étape majeure.

Concrètement, qu'apporte ce rachat à Publicis ?

Digitas est au coeur du dispositif numérique en matière de communication de ses clients. Ici, il n'est pas seulement question de bannières sur le Net ou de pub en ligne. Ce groupe est devenu le pilier du service numérique d'annonceurs comme American Express, General Motors, Delta ou Hewlett-Packard, et fait vendre via le Net les projets et les programmes de ses clients. Grace à cette alliance, nous allons donc pouvoir traiter beaucoup mieux les demandes de nos annonceurs ­ par exemple vendre des voitures Renault de manière plus efficace et à des prix réduits par rapport à ce qui se fait aujourd'hui ­, et donc renforcer notre poids auprès de nos clients.

Après cette opération, quelle sera la physionomie de l'activité de Publicis ?

D'abord, sachez que, à la faveur de ce rachat, Publicis devient le premier acheteur d'espace chez Google, Yahoo et Micros