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Libération

Quaero, moteur de recherche d'outre-rien

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Censé être une collaboration franco-allemande, ce rival de Google ne sera développé qu'en France.
publié le 22 décembre 2006 à 0h36

C'était un projet européen pour faire la nique au moteur de recherche Google. Le meilleur de la techno française et le meilleur de l'allemande pour Quaero («je cherche»), avec Chirac himself en VRP de ce «grand projet franco-allemand». En octobre, le président annonçait même, à côté de la chancelière Angela Merkel, un accord sur les «financements, aussi bien en Allemagne qu'en France».

Il faudra bien que quelqu'un se dévoue pour l'annoncer au type qui écrit les discours de Chirac, mais Quaero n'est pas un projet franco-allemand. Il ne l'a même jamais vraiment été, malgré les déclarations politiques et les tentatives pour bricoler un projet commun. Depuis hier et la présentation du premier bilan de l'Agence de l'innovation industrielle (AII, lire ci-dessous), chargée de financer le projet, c'est officiel : Quaero est un projet tricolore, avec Thomson en chef de file et la start-up parisienne Exalead en PME innovante. Les Allemands bosseront dans leur coin, sur un autre projet baptisé Theseus. «Ce n'est pas un désengagement, mais une nouvelle structuration du projet, euphémisait hier Jean-Louis Beffa, le président de l'AII. Il y a maintenant deux programmes au lieu d'un.»

Levier. En 2005, quand l'idée germe du côté des pouvoirs publics, tout semble bien réglé. L'idée de mutualiser les forces européennes dans les technologies de recherche multimédia pour rattraper le retard creusé face aux Américains apparaît comme un objectif symbolique. Et l'